La France sacrifiée ?
« Nul n’est censé ignorer la loi » Cet adage existe depuis l’Antiquité mais il ne traduit qu’un idéal, désiré ou plus souvent prétendu, et une protection nécessaire de la Justice, car nul ne peut se prévaloir de n’avoir pas eu connaissance d’une loi pour plaider son innocence.
Pour le tout un chacun, avoir connaissance des lois, même très partiellement, est une gageure. Il en est de même pour un homme ou une femme de loi tant les domaines sont étendus et complexes, c’est ainsi que ces professionnels du droit se spécialisent dans un domaine du plus général (droit public/doit privé/droit commercial) au plus spécifique (droit pénal international, droit commercial des sociétés, droit fiscal européen…).
S’il est du ressort du citoyen de concourir à l’élaboration des lois (Déclaration des droits de l’homme de 1789 art. 6), ce sont bien une minorité de citoyens qui les rédigent, les votent et les promulguent.
Il existe donc bien un double paradoxe entre l’élaboration d’une loi et l’information aux citoyens d’une part et son caractère contraignant à l’ensemble des citoyens d’autre part.