J’ai lu ce livre il y a 2 ans. Il m’avait marqué tant il me permettait de mettre en écheveau cette pelote d’incompréhensions emmêlées, ces dissonances qui martelaient mon cerveau de questions auxquelles je ne trouvais même pas le début d’une réponse. Cette lecture me permit d’explorer, depuis, de nombreux fils de l’écheveau, un par un. Plus j’avançais plus l’horizon s’élargissait, chaque fil menant à un autre, puis un autre, puis un autre. L’horizon s’est considérablement élargie et la vision, d’abord floue, s’est petit à petit affinée. Les fils se reliaient finalement les uns aux autres, pour dessiner très logiquement un paysage qui avait du sens. La vision se faisant plus nette, le monde me parut bien plus laid que l’illusion que je m’en faisais dans le flou. Cependant, je m’y sentais bien plus ancrée, plus aguerrie à ses dangers et j’y découvrais finalement beaucoup de beautés, de sublimes et de valeurs sûres.