Sabine, alias Kreatura, est une soignante qui s’exprime au travers de son talent de dessinatrice. Ses illustrations gaies et colorées illustrent bien mieux que mille mots la folie qui a été volontairement et savamment instillée depuis 2020. Ses croquis mettent en évidence la déraison, la violence, la déconnexion de la réalité et la peur qui s’est propagée par contagion délirante. Cette dénonciation sous la forme de dessins de type bande dessinée permet un chemin à la conscience en contournant le déni psychiquement protecteur face à ces horreurs qui ont été perpétrées. Paradoxalement, la distance qu’impose ce style nous touche plus profondément, plus sensiblement, plus humainement.
« Le totalitarisme veut avoir le monopole du crime et celui de la vie intellectuelle, spirituelle et artistique. Lorsqu’un intellectuel décide par exemple, de façon spontanée, de faire une parodie du système totalitaire, il introduit de l’humour et de l’ironie, et crée de facto la distance qui décolle le psychisme individuel de la glu de la propagande » (Ariane Bilheran, Psychopathologie du totalitarisme, p. 283).

Ses dessins accompagnent ensuite une série témoignages ; 18 hommes et femmes, soignants, infirmiers, brancardière, médecin, aide-soignantes. Chacun y raconte plus ou moins longuement sa traversée de la crise, ses ressentis, le choc de l’annonce du 12 juillet qui menait à l’obligation pour eux de s’injecter un produit expérimental, leurs cheminements psychologiques dans ce parcours jalonné de traumatismes répétés, leurs réflexions sur la science, la psychologie, la propagande mais aussi leur désespoir, leurs actions, face à la chronique de leur mort (sociale) annoncée, leur déchéance orchestrée et l’effritement de la solidarité.

Ils racontent comment ils ont fait face à un système à l’ingéniosité perverse qui a déployé tout un panel d’armes juridiques, psychologiques, bureaucratiques pour appliquer, tout en les dissimulant, un harcèlement sadique, une torture vicieuse visant à les contraindre au viol de leur consentement et de leur corps.

Les médias, trop nombreux ... complices de cette folie.
Leurs mots sont bien plus mesurés que les miens, leur dignité met en exergue l’indifférence avec laquelle nous avons laissé un gouvernement ignominieux œuvrer à l’anéantissement de ces soignants dont la vocation profonde est pourtant de prendre soin de nous. Combien d’entre nous doivent se mordre les doigts aujourd’hui de ne pas avoir pris comme un signal d’alerte leurs interrogations et réticences ?

Je fais le vœu que ces écrits qui resteront gravés dans l’histoire puissent être pour vous, lecteurs, un électrochoc qui ramène à la raison, à la réalité, à la fraternité et à cette prise de conscience nécessaire pour que non seulement nous n’acceptions plus jamais de telles maltraitances mais également que nous agissions, chacun de nous à notre niveau, pour ramener éthique, raison, humanité dans ce monde totalitaire dont nous serons tous, tôt ou tard, victimes.

J'en profite pour rappeler ce qui n'est pas dit dans cet ouvrage : il existe deux systèmes immunitaires, le système humoral et le système mocusal. Une injection dans le système humoral n'agit pas sur le système mucosal. Il s'agit d'un principe scientifique de base, comme l'a rappelé Hervé Seligmann, chercheur biomédical, biologiste statisticien dont les compétences couvrent la virologie : video, 5min33
Offrez-vous cet ouvrage, offrez-le autour de vous pour informer, sensibiliser et réparer ce qui peut l’être. Voir https://www.decitre.fr/livres/12-juillet-9782874342325.html.

Cet article est
