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Une femme compétente et déterminée : Cynthia, présidente d' On a eu not'dose

Nous avons échangé avec Cynthia au lendemain de la soirée organisée par l'association On a eu not' dose le 28 juin 2025. Une soirée conviviale qui réunissait des victimes, des bénévoles, les membres de l'association et de nombreuses personnes qui soutiennent l'association et les actions qu'elle mène et à laquelle Chloé Sage, chanteuse engagée, a donné un récital intimiste et chaleureux.

Cynthia a choisi le domaine de la sociologie urbaine et du développement local pour faire ses études. Elle est devenue agent de la fonction publique territoriale, en Alsace, catégorie B puis catégorie A et embrassait la vocation de service public au sens du dévouement au public, de la participation avec intégrité. Elle souhaitait participer aux rouages facilitant qu’est le service public dans les relations au sein de la société et ainsi participer à la préservation et au développement de l’intérêt général et du bien commun qui permettent un vivre ensemble harmonieux visant la justesse et l’équité.

Pendant six ans en tant qu’agent territorial, elle excellait dans les relations qu’elle tissait avec les représentants de la vie associative et dans l’accompagnement au développement de projets dans les quartiers. En septembre 2021, elle travaille pour une commune du Bas-Rhin et se rapproche de nouvelles thématiques, la prévention urbaine, l’accès aux droits, l’aide aux victimes, la justice réparatrice…

Elle animait le partenariat avec la justice, pour permettre aux citoyens un meilleur accès à l’information concernant leurs droits et à la justice notamment à travers les maisons de la justice et du droit, qui offrent des conseils gratuits aux justiciables et des échanges, proposés par des juristes. Le but recherché est aussi le désengorgement des tribunaux.

Voilà qu’arrive la crise Covid accompagnée de toutes ces mesures liberticides. C’est, pour Cynthia une rupture violente avec les valeurs du fonctionnaire dans l’égalité de traitement des citoyens et contribuables. Elle déplore qu’il n’y ait pas eu d’opposition à ce fameux pass par les collectivités territoriales, et d’espaces de négociation en local avec l’État.

Les collectivités s’en remettent à la compétence de l’État, de la Préfecture, aux ARS et HAS et appliquent et c’est pour elles un terrain tout à fait inconnu que celui des scandales sanitaires liés à des produits pharmaceutiques.

Dès juillet 2021, Cynthia rejoint les manifestations citoyennes spontanées et fait ainsi connaissance avec l’UFLF88, composée de soignants suspendus des Vosges puis de plusieurs associations et collectifs alsaciens comme AntiPass67 & 68 avec Céline, soignante suspendue ou les Loups de la liberté d’Haguenau. C’est ainsi qu’elle rencontre Joël. Tous les deux deviennent actifs, voire très actifs au sein de ces collectifs. Cynthia et Joël veulent aller plus loin notamment dans l’énergie qu’ils souhaitent investir pour venir en aide aux victimes des injections expérimentales Covid, après leur rencontre avec Julia, victime d’effets indésirables autour d’Haguenau.

Un poste dans la fonction publique implique d’obéir à la hiérarchie, d’appliquer les protocoles et la loi, de rester neutre, obligations qui sont respectables dans une société saine dans laquelle le pouvoir prend soin de la population, défend ses intérêts et le bien commun et est le tout premier garde-fou des abus dont le domaine privé est par nature tenté.

Cynthia oscille entre son poste au sein de cette administration et ses positions en tant que citoyenne qui manifeste et prend la parole en public : « J’étais en dissonance, je n’arrivais plus à porter ces deux costumes et tenir ses deux rôles qui, dans la période, s’opposaient », analyse-t-elle très justement. Ces dissonances se retrouvent également chez les médecins, les avocats et certains maires qui se sont insurgés contre ces mesures liberticides, etc.

Les collectivités territoriales ont normalement plus de marge de manœuvre dans le développement des politiques publiques mais, dans son quotidien, cela n’est pas suffisant. À l’été 2023, Cynthia a 28 ans ; elle doit faire un choix et décide de quitter son poste, le fonctionnariat, de perdre ses deux concours, le confort d’un emploi à vie, d’évolutions de carrière et ses autres avantages, pour rejoindre la société civile. Elle découvre ainsi qu’il n’existe pas de procédure pour quitter la fonction publique, cela n’est tout simplement pas prévu. Il lui est proposé des solutions alternatives, comme une mise en disponibilité temporaire, une aide à la reconversion professionnelle mais sous réserve d’un projet défini… Elle est reçue par les ressources humaines qui lui indiquent qu’elle est dans une zone grise et qu’elle n’aura pas droit à une rupture conventionnelle avec indemnités de chômage. Pour eux, elle est dans une démarche idéologique et devra donc assumer les conséquences possiblement négatives de son choix. Mais son choix est fait, elle démissionne ; non parce qu’elle cède à ceux qui l’y ont poussée mais par lucidité et comme la confirmation d’une rupture de valeur nette, après six ans d’engagement dans la fonction publique, et sans aucun arrêt maladie.

Enfin libre, mais dépourvue de revenus, elle doit quitter son appartement. C’est un sacré chamboulement, car on ne change jamais sa vie avec tranquillité d’esprit. Cynthia va partir quelques mois et suivre notamment Rafaël Llodra dans la course de la Liberté dans le sud-ouest. Elle reste en contact avec les associations alsaciennes et expérimente cette pleine liberté dans le voyage, le woofing (WOOF France est un réseau qui met en relation des bénévoles et des hôtes qui pratiquent une agriculture paysanne durable. Un partage de la vie et le travail de la ferme en échange du logement et des repas.) et un certain dénuement. Cette vadrouille durera 5 mois et lui aura permis de se retrouver, se recentrer, explorer puis affirmer ses convictions, de se confronter aussi à des limités et à certaines réalités. De retour dans la région, Cynthia est aujourd’hui employée dans le maraîchage biologique et aime à étudier les liens entre la santé et l’alimentation. Elle parvient à adapter ses horaires en fonction de ses besoins de disponibilité pour les actions de son association.

Joël, Cynthia et Julia ont chacun avancé dans leur vision de la crise et dans leurs actions et l’idée de venir en aide aux victimes de la crise a fait son chemin. En février 2024, lors des Rencontres citoyennes de Vierzon, la décision est prise : créer une association pour toutes les victimes de la campagne vaccinale Covid que leurs dommages soient corporels, économiques ou moraux. Qu’il s’agisse de soignants suspendus, comme Céline, de victimes des injections, comme Julia qui en devient la porte-parole, de personnes endeuillées, etc. Ils leur importent aussi, et c’est un point essentiel à leurs yeux, de réconcilier, compatir, rassembler et sortir du pour/contre des vaccinés/non vaccinés (quid de Marc et Fabienne). Ils trouvent également l’énergie et la dynamique au contact d’autres associations comme AAVIC Team ou Viac 19 et plus généralement tous ces gens dont ils font la connaissance et avec lesquels ils partagent de vive voix à Vierzon.

L’association On a eu not’ dose est créée en avril (2024) et se lance dès le mois de mai dans une manifestation à Haguenau, à l’initiative de Julia. Cynthia a les compétences en développement d’associations, relation aux institutions, accès aux droits et aides aux victimes, Joël a un très bon relationnel avec les partenaires et excelle en matière d’organisation et d’animation de manifestations et conférences, Julia maîtrise la communication, le conseil aux victimes et les prises de paroles qu’elle pratique depuis plusieurs années, Jean est juriste de métier et apporte un soutien logistique, Christian est très engagé dans le milieu associatif et dispose de compétences en matière de trésorerie et de gestion de budget, Marc et Fabienne, anciens suspendus, membres du Syndicat Liberté Santé et bénévole pour Solidekla, ont une grande connaissance de terrain du milieu médical et hospitalier, et du lien avec les usagers. Ils sont les 7 membres fondateurs de l’association.

L’association compte aujourd’hui 73 adhérents et dénombre 30 victimes d’effets indésirables ou proches de personnes malades ou décédées (attendus/ essais cliniques). Sur leurs réseaux (Facebook, Telegram, etc.) ont été publiés une quinzaine de témoignages étayés. Cynthia et Julia ont été reçus sur l’antenne d’une radio strasbourgeoise. Ils font beaucoup de rencontres lors des manifestations et ont reçu 80 prises de contact via courriel, dont dans les DOM-TOM et le Québec.

« Il y a beaucoup de gens dans le déni, qu’il nous faudrait aller chercher. Certains se savent malades mais en ignorent la cause, certains sont dans une terrible errance médicale et ils sont très nombreux à se retrouver totalement isolés. ».

L’approche est longue et délicate. Il faut le temps de franchir le pas, de parler, d’accepter la responsabilité de ce produit expérimental et puis passer le cap de la rencontre. Lorsque l’on se croit seul c’est parfois très difficile de rencontrer d’autres victimes. Toutes ces étapes peuvent prendre plusieurs mois et sont d’autant plus longues que les corps sont en grande souffrance.

Les médias mainstream ont une énorme responsabilité dans cet isolement en ce qu’ils ne font pas leur travail d’information voire même pire puisqu’ils désinforment laissant à penser que les victimes sont peu nombreuses. Ainsi, malgré maints communiqués de presse concernant On a eu not’ dose qui est une association officielle et Julia qui a pourtant un dossier solide et étayé, aucun article n’a vu le jour. Pire encore, un article a été publié dans les Dernières nouvelles d’Alsace mais a été retiré trois heures après ! En Alsace, malgré leur réputation de sérieux et de franc-parler, très peu de place est faite à l’expression sur ce sujet.

Cynthia a contacté plusieurs de ses anciens collègues, le président du CEA, des ARS, de la MDPH mais le sujet reste tabou et Cynthia est convaincue que la présentation de plusieurs dossiers solides de victimes permettrait de se faire entendre. À ce jour, l’association compte 30 victimes mais seulement 10 qui résident en Alsace.

Cynthia et Joël ont été reçus par le directeur des solidarités et de la Santé d’Haguenau. Il est resté très réservé mais ils ont néanmoins été entendus. Ils ont également pu avoir un entretien avec avec le directeur de cabinet de la ville de Saverne et aimerait rencontrer le maire de la ville où réside Julia. Ils souhaitent ainsi devenir une passerelle efficace, pour solliciter ceux qui sont compétents, afin qu’ils se saisissent du sujet et ainsi venir en aide aux victimes.

AAVIC Team a fait un énorme travail et a creusé des brèches. Le travail en collaboration avec cette association et d’autres comme VIAC19,  Où est mon cycle, Solidekla, VVC19, SOS Effets Indésirables, Action 200 Belgique etc. permet une complémentarité. Cynthia est convaincue qu’il y a de l’espoir : « il se passera des choses ! Nous essayons d’être une locomotive et d’engager plus de personnes dans le combat via nos manifestations (Haguenau, Strasbourg, Colmar, Mulhouse, Gérardmer, Castres, Vierzon, Vienne en Autriche), nos publications, les liens que nous tissons avec les autres associations et le soutien que nous recevons sur les réseaux sociaux. ».

L’association travaille actuellement en collaboration avec Me Nancy Risacher, avocate au barreau d’Épinal et prévoit la mise en place d’une cagnotte solidaire, qui serait une avance financière aux frais de dossiers de ses adhérents, soignants, victimes d’effets indésirables ou proches aux victimes qui souhaiteraient ester en justice : car rien n’existe à ce jour de spécifique pour ces personnes en dehors du droit commun.

Cynthia a une vision a long terme de leur association, elle souhaite monter en compétences dans le soutien aux victimes et avoir suffisamment de dossiers solides pour amener les institutions locales prendre conscience et à s’engager véritablement.

 

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