Au début des années 90, avec l'effondrement de l'URSS, une chance unique se présentait pour les puissances européennes de construire, avec la Russie, un système politique pacifié, stable et économiquement ultra-performant en Europe. L’Europe "de Brest à Vladivostok" aurait fait de notre continent la première puissance mondiale. Une option intolérable pour les États-Unis qui se sont alors servis de leur Cheval de Troie européen, l'Union européenne, pour tuer dans l'œuf cette menace pour leurs intérêts suprémacistes.
Loin de n'incomber qu'à la seule responsabilité des Russes, l'actuelle guerre en Ukraine marque un tournant important dans l'histoire du monde. Ce premier quart du XXIe siècle est en effet en profonde rupture avec les quatre derniers siècles et voit l'émergence d'un monde profondément nouveau, en voie active de désoccidentalisation.
Les intérêts puissants qui, aux États-Unis essentiellement, ont construit leurs richesses sur un système hégémonique fait de pressions et de guerres financières, économiques et militaires voient dans ce changement une menace structurelle intolérable.
La soumission des pays européens face au "Parrain américain" place tous les peuples européens en danger.
Aujourd'hui, seuls les Ukrainiens paient par le sang le prix de la guerre mais, demain, ce sont sans doute tous les Européens qui seront, au besoin, élevés au rang de chair à canon par l'oncle Sam pour défendre ses intérêts.
Du moins les intérêts de la caste dirigeante car le peuple aux États-Unis vit, dans sa très grande majorité, une existence misérable dans une société pauperisée, injuste, violente, où les citoyens détruits par le "pays de la liberté" errent dans les rues par millions comme des damnés dans l'Enfer de Dante.
La France et les Français, comme tous les citoyens européens, doivent refuser la soumission poisseuse de leurs dirigeants et l'avenir sombre que les élites corrompus leur vendent.
L'Union européenne ne défend pas les intérêts des citoyens qui en sont membres, elle les offre au maître américain. N'attendons pas un désastre pour libérer la vérité : l'UE ne nous protège pas, elle nous enferre. "Enferrés et damnations" devrait d'ailleurs être la devise de cette machine de propagande vendue telle une drogue par des revendeurs médiatiques habiles qui transforment en zombis léthargiques des citoyens perdus qui, en manque de rêves, prennent des doses de plus en plus forte du mal qui les abîme.
Comme pour la drogue, l'addiction à l'UE nous ruine et nous conduit inévitablement à la dépendance, à l'avilissement et à la mort.
Dans une société saine, la liberté et l'indépendance ne font jamais peur à un peuple et à sa jeunesse.
Stéphane Poli
