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29 août 2024
Tribunes

« La France a tué mon mari... le père de mes enfants »

« La France a tué mon mari, le père de mes enfants », les mots durs claquent et traduisent avec force la violence de la douleur endurée par une femme, une mère de famille qui se retrouve désormais seule pour élever ses enfants.

Eric Comyn

Une fois encore, l'actualité délivre un drame odieux. Un de ceux qui, hélas, n'intéressent pas les grands médias, charognards écœurants, qui choisissent à longueur d'année leurs victimes.

Très vite les médias regarderont ailleurs car Eric et Harmonie Comyn ne correspondent pas aux critères des journalistes qui ne s'apesantissent jamais sur des victimes qui font beaucoup trop penser à la France des années 50.

Quand la mort frappe horriblement un gendarme, une famille que jadis on qualifiait de normale et d'exemplaire, le pouvoir n'a rien à craindre et les médias, complices, se contentent du service minimum.

Ce soir, Macron, Attal et Darmanin n'ont pas d'embrasement des quartiers à redouter. Aucune star du ballon rond ne pleurera un "petit ange" et le seul "risque" de nos dégoûtants dirigeants s'arrêtera à quelques messages véhéments sur les réseaux, quelques fleurs et des bougies.

Oui, mais peu à peu les choses changent et partout la colère gronde. Les fleurs et les bougies n'apaisent plus les douleurs, les tensions et les violences subies. 

Chaque jour, les limites de l'inacceptable progressent, envahissent le quotidien et menacent la vie de millions de citoyens normaux, civilisés, qui n'espèrent plus rien des dirigeants et des partis politiques.

Nul besoin d'être un grand visionnaire pour anticiper que, inévitablement, dans ces conditions, le jour viendra où les victimes désignées par le pouvoir vont se révolter et engager des actions violentes.

Ce jour-là, il ne faudra pas chercher les responsables extrémistes des débordements dans la foule mais plutôt à l'Elysée et à Matignon ces antres ou règnent les lâches, les corrompus et les traîtres qui salissent la France et nos existences.

Leurs agissements sont d'autant moins pardonnables que la situation actuelle n'a rien d'une fatalité. Il n'y a rien d'impossible à punir les coupables et à leur faire peur de récidiver.

Comme, jadis, Charles Pasqua voulait "terroriser les terroristes", il nous faut, fermement et rapidement, terroriser les délinquants, les trafiquants et les criminels.

Ce sont eux qui doivent vivre dans la peur et se terrer. 

Mme Comyn, comme des millions de français je suis profondément affligé par le drame qui vous touche et je suis en rage devant cette France qui n'est pas ma France, qui n'est pas la France. 

La dignité et la justesse de vos mots vous honorent et constituent le plus bel hommage qu'il était possible de rendre à votre mari.

Je vous adresse mes plus sincères condoléances. 

Stéphane Poli


Stéphane Poli

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