Messins et habitants des villages alentours ont répondu à l’appel du convoi pour la Liberté. Ce vendredi 11 février, ils partent rejoindre les Nancéiens et grossir les rangs du cortège après un rassemblement chaleureux à Semécourt, sous un soleil radieux.
Des dizaines de voitures, environ 150 personnes de tous âges, ils se sont rassemblés pour partager un café, un sourire, une accolade avant de prendre la route. Il y a ceux aussi qui ne partiront pas mais sont venus exprimer leur solidarité par un don de provisions ou un peu d’argent. Lionel centralise les vivres et diffuse de la musique de son utilitaire pour animer ce mouvement. Des affiches, des étiquettes, de petits cœurs en tissus sont échangés en guise de fraternité et de ralliement dans un même élan de soutien. Sous les yeux des forces de l’ordre, en retrait et plutôt paisibles, les Lorrains profitent quelques instants de la chaleur humaine et des rayons du soleil.
Plusieurs organisations ont permis ce regroupement, autour du Convoi pour la Liberté. Aucun coordinateur n’a été désigné. Le rendez-vous a été fixé communément par différents canaux, à partir des réseaux sociaux principalement. Quelques gilets jaunes sont parmi eux. Sur les pancartes on peut lire des revendications très larges : la Liberté avant tout, mais aussi le prix des carburants ou encore la libération de Julian Assange.
En micro-trottoir, les personnes interrogées affirment se retrouver ici pour mettre fin à la division provoquée par les mesures de ces derniers mois, pour déployer des valeurs de fraternité, de solidarité et pour mettre un terme à ces mesures. Plusieurs se connaissent déjà pour avoir participé aux manifestations locales ou échangé sur différents réseaux de partage qui ont fleuri pour contrer la distanciation. Se rassembler physiquement est un belle récompense après toutes ces semaines d’interrogations et d’isolement. De l’aveu d’une participante, « nous sommes bien plus nombreux qu’il n’y paraît à regarder dans la même direction ».
Le convoi local se lance alors dans l’aventure de ce mouvement qui dépasse les frontières. Il s’inspire de l’élan canadien mais ici ce sont des couples, des familles, des amis qui partent en direction de la capitale, avec leurs propres véhicules et une profonde motivation. Jusqu’où iront-ils ? Combien de temps durera cette action collective de grande ampleur ? Quelles en seront les conséquences ? Nous essaierons d’avoir des nouvelles des lorrains au fil des jours. Au moment d’envoyer ces quelques lignes, ils arrivaient aux abords de Nancy pour une pause déjeuner avant le départ vers Paris.