Stanislas Berton est un entrepreneur lorrain qui se consacre désormais à l'analyse économique et à la gestion des risques systémiques. Il écrit fréquemment sur son site et donne régulièrement des entretiens qui comptabilisent plus de 100 000 vues ; notamment chez Sud Radio avec André Bercoff « le rejet de l'occident est porté par la Chine et la Russie », TV Libertés « Corruption des élites : la guerre des mondialistes » ou encore sur Ligne Droite avec Clémence Houdiakova « Le projet mondialiste est un projet totalitaire de gouvernance mondiale ».
Cette conférence du samedi 4 février était organisée par l'Action Française.
Merci à Néo Salva pour l'enregistrement vidéo de cette conférence.
Stanislas Berton nous donne un bon aperçu de son livre lors de son interview (20 min) par la Librairie des Deux Cités:
La conférence s'intitule « retrouver la France ». Cela sous-entend qu'elle a été perdue. La France a été la première puissance mondiale, elle est la fille aînée de l'Église. Elle est aujourd'hui déchristianisée et en plein effondrement. Pour trouver le remède, il convient logiquement de déterminer la cause du mal. La destruction de la France qui n'est pas due au hasard, n'est pas une fatalité. Il y a bien un projet de destruction. Si à la lecture de ces mots vous pensez « complotisme », je vous invite à explorer la genèse du terme : un mémo de la CIA dans les années 60, qui inventa ce mot comme une arme destinée à discréditer tout « adversaire » - c'est-à-dire toute personne qui contredirait ou même simplement questionnerait une « théorie officielle » , comme par exemple les résultats de l'enquête sur l'assassinat de Robert F. Kennedy.
Il y a subversion de la France par le mondialisme au travers d'un idéologie suprématiste. Elle se caractérise en trois points : 1/ les castes : les élus, les esclaves et les inutiles ; 2/ l'eugénisme, qui est l'amélioration de l'espèce humaine par la sélection et l'élimination des inutiles ; 3/ la pensée technocratique : la science doit résoudre les problèmes de l'humanité, l'organisation scientifique du travail dans lequel l'humain devient un rouage de la machine. L'internet des objets (villes connectées, informations en temps réel puis l'internet des corps qui deviennent sources de données) et la fusion du biologique et du médical.
L'objectif est d'instaurer une gouvernance mondiale et, pour ce faire, il doit y avoir destruction des nations et des politiques auxquels se substitueront des institutions internationales. Par exemple le transfert de décision à l'OMS dont les membres ne sont pas élus. C'est un projet totalitaire qui vise également à la réduction de la population (Thomas Malthus).
Qui sont-ils ? Rothschild, Rockfeller, Wallenberg (qui a employé jusqu'à 40% de la population active suédoise), Warburg... Leur logique est dynastique (mariages et alliances). Alors que les rois et princes étaient liés à leur territoire et à leur peuple, ce n'est plus le cas ici. Ces dynasties sont apatrides. Les décisions sont prises dans des forums internationaux (WEF, Good Club, Bilderberg). La colère du peuple est détournée vers des pantins exécutants (Macron, Trudeau...) qui font office de paratonnerres. Grâce à des montages fiscaux complexes, ces dynasties se rendent volontairement invisibles afin de favoriser le déni de prise de conscience de leur pouvoir. Il est important de savoir que des États et personnes luttent également de façon invisible.
Il est crucial de comprendre ce qu'est la stratégie des petits pas. Les infiltrations des institutions se font sur des décennies, le projet mondialiste laisse des premières traces à la fin du XIXe siècle. Les illuminés de Bavière ont infiltré la franc-maçonnerie à la fin du XVIIIe siècle. La subversion des institutions se fait en ciblant les postes clefs afin de réaliser la prise de contrôle. Le rapport Puppinck est éclairant et atteste de la prise de contrôle des juges de la CEDH par Georges Soros. Klaus Schwab s'enorgueillissait en 2017 d'avoir pénétré la plupart des gouvernements de la planète. Cette subversion vise à mettre les biens communs au service d'intérêts privés. Cela s'appelle une mafia.
L'ingénierie sociale est la science de la psychologie comportementale, l'art de la manipulation du comportement des humains jusque dans leurs souhaits. Cette science est étudiée depuis plus de 100 ans et utilisée pour une manipulation furtive.
Stuart Ewen analyse par exemple comment les années 1920 ont été consacrées à casser la culture, transformer les paysans économes en consommateurs de biens et de crédits.
Les médias de masse sont la branche propagande du système mondialiste. Nos contemporains se trouvent dans une prison cognitive (allégorie de la caverne - Platon). William Casey, directeur de la CIA (1981-1977) disait « Nous saurons que notre programme de désinformation est terminé lorsque tout ce que le public américain croit sera faux ».
La Russie avait annoncé dans les années 2000 avoir procéder à un nettoyage en attrapant les mondialistes. Un ménage s'est aussi fait en Chine.
Que faut-il donc faire ?
Tout d'abord il convient d'avoir des objectifs clairs. Nous sommes dans une guerre de l'information, le pays est occupé mais l'ennemi se rend invisible. Il est primordial de se former, se réinformer sur le mondialisme et son mode de fonctionnement afin d'identifier l'ennemi. Mettre en lumière son fonctionnement lui fait assurément perdre du pouvoir.
Nous devons prendre conscience que nous ne pourrons pas passer entre les gouttes, nous sommes en guerre contre des gens qui ne s'arrêterons pas, c'est un combat à mort. Notre modèle civilisationnel est en crise. Nous sommes superstitieux, déresponsabilisés, infantilisés, jusqu'à l'impuissance. Pour 80% de la population mondiale nous sommes décadents. La Russie, l'Afrique ne veulent plus de cet impérialisme et de ces Droits de l'Homme utilisés pour réduire en esclavage.
Nous devons nous battre pour le bien commun dans un esprit de justice et de vérité. Nous devons protéger nos enfants de l'endoctrinement qu'ils subissent depuis leur plus jeune âge.
Ayons pour objectif de retrouver notre souveraineté, notre monnaie, nos lois, notre justice. Nous ne pouvons que constater que ces élites de décideurs qui devraient garantir nos institutions ne sont plus que des zombies.
Enfin, la solidarité doit se retrouver au travers de réseaux locaux et de rencontres réelles (et non virtuelles) afin de redonner force à notre capacité de mobilisation communautaire, qui est indéniablement une force.
La France et la religion
La France est née avec le baptême de Clovis en décembre 496. Elle est le pays le plus chrétien au monde. Il convient de se questionner sur le pourquoi de la volonté évidente de destruction de la religion chrétienne et du catholicisme au travers des manipulations d'ingénierie sociale.
Nos contemporains peuvent ils comprendre que la religion est la matrice de tout, que la politique n'est que l'aboutissement du religieux et du spirituel ? Jamais le religieux ne disparaît. Lorsque l'on parle de Covid, de gestes barrières, on est dans une superstition délirante, une croyance, le Covid est une religion ! Lorsque l'on parle du climat avec ses rituels expiatoires de production de carbone, on est à nouveau dans la croyance.
Faire de la religion une affaire privée, croire en une neutralité religieuse est une illusion. Autrefois, la religion était assumée alors qu'aujourd'hui, elle se cache derrière la « science ».
La religion, au-delà du religieux, a une dimension politique et géopolitique : chaque pays, chaque peuple a son dieu. Qui est notre dieu aujourd'hui ? Les présidents des États-Unis jurent sur la Bible, les russes reviennent à l'orthodoxie et Dieu est intégré à leur constitution, les Chinois ont une spiritualité différente mais l'empereur dirigeant tient son pouvoir du mandant du ciel. La France, elle, s'est coupée de son dieu protecteur.
L'ingénierie sociale nous impose de croire qu'il n'y a pas de vérité objective. Elle refuse par là même la vérité posée par Dieu, ses écrits, la Bible. Pourquoi ? Le projet mondialiste correspond à une inversion totale du récit de la Genèse : le Diable a raison, l'humanité se perd à suivre Dieu. Ainsi, Satan est présenté comme le libérateur. Le projet transhumaniste vise le contrôle total, le rejet des limites de l'ordre naturel. Satan ne souhaitait-il pas prendre la place de Dieu ? Nous refusons les prêtres mais nous soumettons à la rédaction d'une auto-attestation pour sortir de chez nous !
Retrouvons ces vertus chrétiennes : la foi, la charité, l'espérance... Cherchons le vrai, le juste et la notion de devoir plutôt que de plaisir immédiat. Soyons maître de notre histoire plutôt que politiciens.
Ma lecture de l’Homme et la Cité, volume III
par J.-Y. D.
Le troisième volume de la série L’Homme et la Cité est du même niveau que le précédent, c’est-à-dire excellent. La différence, c’est que là, j’ai vu se construire la matière du livre tout au long de l’année 2022 via le site de l’auteur. Et je me demandais : comment va-t-il faire pour trouver un fil directeur qui permette de présenter des articles couvrant des thématiques aussi variées ? La réponse arrive en trois chapitres : La guerre invisible, L’empire du mensonge, et Retrouver la France.
Le premier chapitre, La guerre invisible, attire notre attention notamment sur la « désinformation » effectuée par les grands médias, et sur l’« opposition contrôlée ». On notera aussi deux articles importants sur l’« alliance anti-mondialiste » et un « plan » qui pourrait aboutir au démantèlement des réseaux mondialistes. On doit retenir que plus un dirigeant est diabolisé par les médias occidentaux subventionnés (comme par exemple Trump, Poutine, Erdogan, Orban…), puis il devrait être considéré comme un allié dans la reconquête de la grandeur de la France, parce que recentrée sur ses intérêts nationaux. Le dernier article du chapitre est consacré aux « symboles » qui nous entourent parfois à notre insu ; il est accompagné de dessins de qualité qui stylisent les photos qui ornaient cet article sa version numérique.
Le deuxième chapitre, L’empire du mensonge, comporte principalement des traductions d’articles en anglais : en trois articles, Martin Geddes nous explique que beaucoup de « vérités » que nous tenons des médias de masse pourraient n’être que des billevesées, et que plus elles sont évidentes et martelées, plus nous devrions nous poser de « bonnes questions » : nous avons peut-être été collectivement les victimes de « méta-arnaques ». Pour poursuivre la comparaison gouldienne que j’avais faite à l’occasion de la sortie du volume II, je pourrais dire que Stanislas Berton et à Martin Geddes ce que Glenn Gould fut à Arnold Schönberg : « Il jouait Schönberg avec la même sensibilité qu’il aurait joué Bach ou Mozart » déclara le violoniste Yehudi Menuhin après leur enregistrement en commun. En effet, Martin Geddes est tout aussi avant-gardiste que Schönberg à son époque, et Stanislas nous le rend presque intime. J. F. Kennedy démolit ensuite la légende de l’origine fossile du pétrole, qui était nécessaire pour justifier son coût, en tant que lié à une hypothétique rareté ; il expose pour cela la théorie russo-ukrainienne d’une origine abiotique et profonde de celui-ci ; un article du blog de Matt’s Musings nous montre comment, selon lui, le féminisme a été dès le départ lié au phénomène transgenre, dont les adeptes se réclament parfois de façon explicite du satanisme exhibé au vu de tout le monde via des symboles qui parlent d’eux-mêmes, quand on sait les lire (voir le dernier article du premier chapitre). J’ai également pu retrouver avec plaisir dans ce chapitre une nouvelle traduction du célèbre article de David Graeber sur les Bullshit jobs qui était paru il y a quelques années dans la revue Strike! Et Stanislas Berton nous précise que c’est souvent dans les « bullshit jobs » que s’épanouissent les « Intellectuels-Mais-Idiots » (volume I).
Enfin, le troisième chapitre, Retrouver la France, nous donne des clés pour enrayer la dynamique mortifère mise en œuvre depuis au moins la Révolution française : reconquérir notre « souveraineté », d’abord individuelle, puis familiale et enfin nationale, en un mot, maîtriser tous les aspects de la « résistance » ; finir d’accepter l’« infantilisation » ; comprendre que la France est bien plus qu’une nation, c’est un « état-civilisation », qui s’est construit sur le catholicisme depuis le baptême de Clovis en 496 après Jésus-Christ. Je conclurai en m’interrogeant ici sur l’emploi du mot « catholicisme » qui serait un recours contre la « laïcité » républicaine, qui a dévoyé la laïcité catholique d’origine : ne faudrait-il pas plutôt opposer une... catholicité à ce... laïcisme ? En effet, les mots en « -té » évoquent des vertus (comme la charité, la fidélité, la piété, par exemple, pour le catholique, et la « souveraineté » dans ce chapitre…), alors que les mots en « -isme » évoquent des idéologies, dont ceux qui s’en réclament ont parfois des œillères (comme le « monisme », le « féminisme », le « marxisme », qui sont critiqués dans cet ouvrage). Toute guerre ne se gagne-t-elle pas (aussi) sur le terrain linguistique ? Peut-être l’auteur aura-t-il l’occasion de répondre à ces questions lors de la promotion du livre…
Ma phrase préférée du livre :
« Une fois que vous prenez conscience que la « normalité » est un asile de fous, vous ne pouvez plus revenir en arrière. » (Martin Geddes, De l’empire du mensonge, paragraphe 3, page 94).
Remarque : Stanislas Berton a donné une conférence à la librairie Les Deux Cités, lors d'une séance de dédicaces, que l'on peut trouver ici.
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