14 février 2022

Pour aller plus loin : convois ou ce que l'on en voit !

Les convois pour la Liberté sont en route, avec la ferme intention de mobiliser massivement pour redonner aux peuples leur pouvoir d’action. Le mouvement est jovial et motivé après un longue période plus passive. Qu’en sera-t-il du trajet retour ? S’opérera-t-il dans le même élan de solidarité et de confiance ?

 

Quand un mouvement international de masse se met en route pour répliquer au blocage des peuples de tous horizons par quelques décideurs concertés, cela envoie du lourd ! Même si les réseaux d’information historiques ne l’exposent qu’au compte-gouttes.

Que les médias, politiques ou encore préfets dénoncent aujourd’hui le risque de blocage qui pèse sur les pays participant au mouvement de contestation est un paradoxe qui prête à sourire, après les deux années de blocage imposées pour « raisons sanitaires ». Tel est pris qui croyait prendre ! Ou comment en Aïkido vaincre l’adversaire en retournant vers lui la force qu’il a déployée.

Les convois rassemblent et convergent en grossissant vers les centres névralgiques des portions de continents les plus atteints dans leurs droits. Il est émouvant de voir se constituer ces mouvements humains, portés par une élan de libération. Leur ampleur révèle l’étendue des foules se sentant concernées, bien au-delà des minorités marginales évoquées par la presse des têtes de gondoles. L’harmonie et la joie des cortèges affichent quant à elles l’union fraternelle des participants dans l’intention de retrouver leur souveraineté.

Souhaitons que ces défilés ne soient contrés par aucun obstacle brutal, ni aux prises d’influences conflictuelles. Un tel déplacement de foules représente en effet une cible exposée de choix. Les relais d’information informels nous le diront dans les jours prochains. Il s’agit, à n’en pas douter, d’un épisode historique, associé à un changement de conscience collective.

Cependant, on peut se demander pourquoi cet élan de solidarité se constitue dans la contestation revendicative tandis que le principal motif d’action, à savoir l’imposition du pass, aurait pu être inopérant du seul fait de sa non acceptation populaire ?

Les manifestants revendiquent la Liberté et luttent contre l’autorité, tandis que toutes les deux sont d’abord de notre propre ressort individuel. Une mesure autoritaire se voit sans effet dès lors qu’elle n’est pas appliquée. Si toutes les personnes qui se soulèvent aujourd’hui décidaient de ne plus se soumettre aux mesures imposées, celles-ci deviendraient vite caduques. Et il serait compliqué pour les forces de l’ordre de traquer tous les contrevenants. La peur du gendarme s’amenuisant, la contestation passive aurait pu faire un effet boule de neige.

Au lieu de cela, les peuples se sont laissés embarquer dans l’auto-application de mesures contrôlantes et limitantes. Les restaurateurs et cafetiers se sont dotés de la zapette de contrôle à l’entrée. Les associations culturelles et sportives ont désigné leur contrôleur de manifestation en lieu public. Nombre de familles ont couru faire injecter petits et grands, sur simple injonction, dans l’espoir d’être rassurées par un pass vert. Refuser solidairement dès le départ ces outils eut été un moyen efficace de préserver droits et Liberté.

Les peuples ont opté pour l’action en mouvement, concentrée et organisée. Les convois constitués sont regardés de toutes parts, autant par ceux qui les suivent avec ferveur à distance que par ceux qui sont visés par les revendications. Ces mouvements se déroulent dans un élan d’union, de fraternité, d’espoir et de joie. Qu’en sera-t-il du trajet retour ? L’ampleur, la durée et l’issue des convois sont à cette heure imprévisibles. Ils partent en visant la fin d’un épisode. Mais ce pourrait être le début d’une autre étape ?